Ciel ? Vous voulez que je vous parle de lui ? Eh bien, il est jeune, très jeune : c'est un choit, mais il est loin d'être petit. Il m'arrive à la taille. Il est très touffu et tout doux, comme un duvet de plumes. Il a un museau plutôt long, mais pas trop et des sourcils en forme de spirales avec de grands yeux. Eh ! Il a aussi une grande queue en bataille. Pour ce qui est de la couleur de ses poils, je n'en sais rien... Je crois qu'on m'a dit qu'ils étaient blancs et ses yeux bleus, comme moi, mais plus sombre. Ah ! J'allais oublier, il porte un harnais adapter aux aveugles pour que je puisse me cramponner à lui et qu'il me guide.

Il est très énergique. Il est un peu foufou et aime bien s'amuser. Cependant, il prend sont rôle de chien guide très au sérieux. Il est déterminé à m'aider pour toutes mes actions, cependant, c'est un vrai boulet il fait que des bêtises. Par exemples, en voulant bien faire pour que je ne tombe pas, il serait prêt à mettre ses grosses pattes dans un pot de fleur ou même faire tomber quelque chose. Il est vraiment adorable et adore les câlins. Bon j'avoue que je ne suis pas très câlin, mais avec lui... Comprenez, il est tellement mignon !

Son don consiste à faire apparaître des ailes au niveau des omoplates. Il peut ainsi voler pendant 1 heure. Au bout du temps imparti, ciel se doit de se trouver un lieu pour atterrir, autrement il se retrouve sans ailes dans le ciel...

Code:

[b]Ciel[/b], Gintama Sadaharu ▬ [i]Viktor Nikolaïevna[/i]
[b]Lévitation[/b], Ciel ▬ [i]Viktor Nikolaïevna[/i]

Il faut que je me décrive ? Vous êtes drôles vous ! Comment pourrais-je savoir à quoi je ressemble ? J’en ai certes une idée vague mais bon quand on est aveugle… Quoi ? Vous ne l’avez pas remarqué ?! C’est à se demander lequel des deux n’y voie pas… Remarque, vous n’êtes pas le premier. Apparemment je n’ai pas les yeux vitreux comme la « normale », mais de beaux yeux bleus. Cependant, moi je m’en fiche qu’ils soient bleus ou vert ou je ne sais quoi, je ne saurais pas faire la différence. Donc je vais essayer de me décrire d’après les on dit :

On dit que j’avais les cheveux blond avant de mourir. Mais qu’en arrivant ici, ils ont pris la même couleur que mes yeux, avec quelques reflets blancs. Les dits yeux dégagent une atmosphère étrange. J’ai pour habitude de suivre du regard les personnes à qui je parle, comme si je les voyais alors que je sais qu’ils bougent seulement par le bruit et la chaleur qu’ils dégagent. On dit que j’ai la peau pâle comme la porcelaine. Apparemment c’est dû à mes origines russes. Moi, ce que je sais, c’est qu’elle est lisse et douce comme une peau de bébé.

Pour ce qui est de ma corpulence, il n’y pas mieux qu’un aveugle pour se décrire. D’après mon dernier rendez-vous chez le docteur, je mesure 1m85 et pèse 80 kg. Je ne peux pas pratiquer de sport à cause de mon handicap, mais ça ne m’a pas empêché de faire quelques abdos dans ma chambre jusqu’à obtenir une belle tablette. Je n’ai aucune marque apparente, à part celle que l’on m’a faite lorsque j’ai accepté de devenir un infiltré. Je suis plutôt maigre, mais pas squelettique. Je peux sentir mes os au niveau des poignets, des chevilles, du bassin et mes clavicules sont facilement perceptibles. Mon visage est aussi très fin. J’ai un petit nez et des lèvres plates. Par contre, mes pommettes sont quant à elles imperceptibles.

Maintenant, mes vêtements. Je ne suis pas à la pointe de la mode. En général, je mets des vêtements larges comme des survêtements pour être à l’aise. Comme je ne peux pas voir si je suis tâché ou non, je vais en porter des noirs ou de couleur. Eh oui ! Je n’y  voie rien, certes, mais je n’ai pas envie de ressembler à un porc. Les chaussures plates sont mes meilleures amies. En les portants, je vois avec les pieds. Mon touché étant développé, je peux sentir les obstacles qui se trouvent sur mon passage. Enfin, j’ai toujours un sac en bandoulière bleu (d’après un ami) où je range toutes mes affaires dont mon arme.

Maintenant c’est mon caractère ? Pourquoi une telle chose ? Pour mieux me comprendre ?! Si vous voulez mais je ne sais pas si ça va vous aider. Alors, pour commencer, ce témoignage doit rester entièrement confidentiel. J’espère que vous êtes tenus au secret professionnel ! Bien. Tout d’abord, j’ai deux visages. Ça parait logique lorsqu’on est un partisan du mal. Je dirais plutôt que je suis un espion… C’est mieux.

Alors, parlons de mon visage numéro un : Je suis un simple jeune homme aimable et vulnérable qui arrive facilement à sympathiser avec les autres. Je ne montre pas mon côté méprisable. Cependant, il m’arrive de m’irriter ou d’être narquois. En même temps, c’est fatigant de faire semblant. Je suis donc à peu près normal. Je suis amical, roi de l’ironie et du sarcasme, surtout à propos de mon handicap et souriant.

Mon second visage est différent. Il est plein de haine envers tous ces gens qui me regardent d’un air de pitié ou parfois de mépris. En quoi est-ce un malheur de ne pas voir. Ne pas voir me permet d’être plus lucide que les autres. Je ne vais pas être charmé par un visage angélique car je ne verrais pas ce visage. Cependant, j’entendrais clairement le son de sa voie une voie pleine de mépris et de narcissisme. C’est ainsi que je me suis mis à haïr la race humaine. Cette colère contenue risque d’éclater à tout moment. Vous pensez que je ne suis pas à plaindre ? Vous vous trompez. Encore !

Je connais tous les secrets sur le corps humain. Je n’ai aucune pudeur à toucher les autres. Mes doigts sont mes yeux et grâces à ces doigts, je connais toutes les faiblesses de ce corps. Mes aiguilles peuvent immobiliser 90 kilos de muscles et même les tuer. Alors, je vous fais peur maintenant ? Sachez que je suis aussi très rapide et réactif malgré les apparences.

Je ne suis pas un génie mais je ne suis pas non plus un idiot complet. Alors vous n’avez pas intérêt à m’entuber car j’ai le sang chaud. Vous risquerez de finir paraplégique…

Par contre, j’ai une faiblesse. Attention, vous le dites à quelqu’un et je vous tue ! Je suis un grand fan de polka. Cette musique traditionnelle me permet de me rapprocher du pays que j’ai quitté il y a de ça un an. Voilà ! Je crois que j’ai tout dit !

Il vous faut vraiment tout sur moi !? D’accord, je vais vous parler de ma misérable vie avant d’être un infiltré. En fait, même maintenant ma vie est assez monotone. Donc, avant toute chose vous devez savoir que je fais partie de la fameuse famille royale russe : les Nokilaïevna. Vous ne les connaissez pas ? Mais si la famille qui a été assassinée dans sa totalité ! Ça ne vous dit vraiment rien ? Ah quand même ! Vous vous demandez donc pourquoi je suis en face de vous alors qu’elle a été détruite. En fait, mon arrière-arrière-grand-père faisait partie de la branche secondaire et était considéré comme une brebis galeuse. Ainsi, l’assassin a estimé qu’il n’était pas du tout dangereux et l’a laissé vivre. Le fameux survivant a donc décidé de partir pour Moscou afin de connaitre la gloire. Mais comment une brebis galeuse peut-elle connaitre  la gloire ? Il a donc vécu dans la misère et à mis au monde trois malheureux fils qui ont mis au monde des fils, ceci jusqu’à mon père.

Déterminé à briser ce misérable destin, mon père épousa une magnifique femme du non d’Eva. Ma mère est une Ivanov, cette famille est réputée pour n’avoir que des filles comme descendance. Ainsi, mon père fut assuré de pouvoir briser la tradition et d’avoir une fille. Cependant, à son grand malheurs, lorsque je naquis, il n’y eu aucune gamète femelle, non, à la place, ce fut des parties génitales masculines rattachées à un corps. Son désespoir fut tel qu’il ne se priva pas de me le montrer tout au long de ma vie. Ce n’est pas tout ! Pour bien enfoncer le couteau dans son cœur de pierre, son FILS était aveugle.

Cela n’a pas tant gêné la merveilleuse Éva. Elle me donna tout l’amour qu’une mère pouvait donner à son enfant. Je me souviens encore de ses tendres baisers et caresses. Sa mélodieuse voix d’ange me susurrant les mots les plus beaux du monde : « Je t’aime » et me racontant souvent un conte sur des mondes parallèles. Sa peau était aussi douce que la mienne, et ses gestes étaient élégants et pleins d’amour. Mon père quant à lui avait la peau rugueuse. Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de la toucher à part lors de grosses réprimandes qui l’obligeait à caresser  brusquement ma joue de sa grande main. Sa voie était grave et pleine de haine envers son fils. Je le haïssais, je le haïssais tellement que je dû me contenir pour ne pas le tuer.
Pour apaiser cette haine, j’ai eu recours à de nombreuses méthodes. J’ai commencé par les bagarres lors de mes 11 ans et malgré mon handicap, je n’ai jamais perdu. Ensuite, ce fut l’alcool, puis la drogue et ainsi vint quatre années de béatitude. La drogue me rendait stone, heureux, en paix et me permettait d’échapper à ses étranges rêves où un homme venait me raconter l’histoire des mondes d’Uxynael. Cependant, elle est traître, elle vous entraîne dans les profondeurs, vous emmène doucement vers la mort sans que vous ne puissiez y échapper. Heureusement pour certains, une sortie peut s’offrir à vous. C’est les sanglots de ma précieuse mère qui m’ont sorti du coma. Cependant, il y a un prix à payer. La rupture avec les délices de la drogue n’est pas brutale, mais elle est longue et douloureuse. Pendant six mois de désintoxication, l’enfer s’est offert à moi. Six mois de torture, de médicaments en tout genre et de solitude. Je m’en suis tout de même sorti, mais non sans mal.

Au bout du tunnel, on s’attend à voir le paradis. Cependant, la vie est déjà un enfer en elle-même. Mon père m’attendait au tournant. Car entre temps, pendant ma convalescence, j’avais atteint la majorité et une sœur était née. Le chef de famille a donc décidé de m’envoyer paître. Sans dire au revoir à ma mère, ou même connaitre ma sœur, j’ai quitté la maison à 18 ans. Je n’avais aucun bagage en main. Sans trop savoir où aller, je me suis mis à chercher un toit, puis un emploi. Le seul travail que je pus trouver fut téléphoniste. Pour pratiquer un tel métier, il suffisait de savoir parler. Avec un salaire de misère, je réussis à vivre pendant deux ans.

Mon pauvre quotidien fut bouleversé le jour de mes vingt ans. Ce matin-là, je me levais avec un grand mal de crâne après une soirée arrosée quand quelqu’un sonna à ma porte. Lorsque j’entendis la merveilleuse voix de ma mère, je ne pouvais me douter qu’il s’agissait de la pire journée de ma vie. Ma mère avait organisé une fête pour mes vingt ans. C’était gentil de sa part, mais il n’y avait aucun proche présent à part elle. Pour ne pas la décevoir je fis un effort en m’y rendit. C’est à ce moment-là que j’ai eu mon accident. Je marchais dans le jardin d’un pas assuré sans me douter qu’il y avait à présent une piscine. Je suis donc tombé dans cet étendu d’eau et me suis noyé sous les yeux de nombreuses personnes. Ces gens se sont sans doute contentés de me regarder me noyer d’un air désolé. Je n’ai entendu personne sauter à l’eau pour me sauver, mais j’ai cru entendre le hurlement de douleur d’un homme à la voix grave, similaire à celle de mon père avant de sombrer dans le néant.

« Bienvenue dans les mondes d'Uxynael. Un univers inconnu de toutes les âmes mortelles, invisible aux yeux des curieux, impénétrable pour les êtres normaux. Votre mort ne devait pas arriver, mais cet avancement vous a permis de révéler votre vraie nature. Vous n'avez jamais été comme les autres, dites-le vous. Si notre monde vous a ouvert ses portes, c'est que vous avez un potentiel à explorer, un don unique dont vous ne connaissez même pas l'existence. Aujourd'hui, une nouvelle vie s'ouvre à vous. »

Après ses étranges paroles, je me suis réveillé dans un lit. Quelqu’un était à côté de moi et me nettoyait. Je voulu lui demander où je me trouvais, mais aucun son ne sortit de ma bouche. C’était le comble pour un aveugle. Privé de la parole, je ne pus que patienter. L’étrangère se mit à parler. Enfin, elle parlait dans ma tête. Elle m’expliqua où j’étais et ce qu’il fallait que je fasse. Apparemment, après cela, je devrais me rendre sur une île pour apprendre à survivre et rencontrer mon futur familier.

Pour un infirme, c’est assez comique. Tous les jours, j’ai appris à survivre, mais il fallait encore que je subisse des épreuves. J’ai réussi à tenir une semaine sans manger, mais la seconde semaine fut un calvaire. C’est à ce moment-là que je l’ai rencontré. Ce petit chiot m’a apporté de la viande que j’ai pu avaler après l’avoir faite cuire. Il est maintenant, mon compagnon, mon guide, mon ami.

Après ce mois de calvaire, le moment était venu de chercher un emploi en un logement. Grâce à mes connaissances sur le corps humain, mes aiguilles attirèrent l’attention des mercenaires. Je ne pus qu’accepter. Ensuite, je pris un logement au hasard et m'installai dans la ville de Snowlia. Il fait un froid de dingue là bas ! Je déteste la neige, c'est mouillé et froid. C’est à ce moment que j’ai compris que ma mort allait être aussi ennuyeuse que ma vie.

Pendant une mission au service des mercenaires, j'ai découvert mes capacités : lors d'un combat, j'étais tellement désavantagé pas mon incapacité à voir que, en fermant les yeux, j'ai désirer qu'il devienne comme moi. Quelques secondes plus tard, mon adversaires était en train de pleurer car il ne voyait rien. Depuis, je m'exerce chaque semaine pour étendre mon pouvoir. Pour ce qui est de ma capacité spéciale, elle m'est apparue progressivement. J'avais déjà un touché très sensible, mais de là à savoir ou se trouent mes ennemis dans un périmètre de 200 m grâce à leur chaleur ! Bref, c'était plutôt pratique.

Une année passa et l’ennui persistait comme une mauvaise herbe qui s’accroche à vous. Mon quotidien fut rompu par un rêve. Dans ce rêve, on me demandait de devenir un infiltré maléfique afin de semer le chaos dans ces mondes. Lorsque vous vous ennuyez comme moi et que ces mondes ne signifient rien pour vous, il est facile d’accepter. J’avais l’impression que, malgré mon handicap, je pouvais servir à quelque chose. Depuis ce jour, je n’ai reçu aucun ordre. Je continue à espionner ce qui m’entoure, tout en m’ennuyant terriblement. Ça fait maintenant deux ans que je suis ici. J’ai 22 ans, et j’ai l’impression d’avoir 40 ans.